jeudi 23 février 2012

Mon navire, le gouvernail de ma vie

Je suis comme ce navire qui ne connait pas sa destination, ni son port d'attache.

Je suis attache a toi. Je me rattache a ce que nous avons ensemble vecu. J'ai ete tres present, je t'ai reconforte, je t'ai encadre du mieux que j'ai pu.

Certains jours je marche sur le pont de mon navire. Je regarde au loin, je ne vois ni terre, que la mer a perte de vue. Je contemple l'horizon et la beaute qui m'entoure. La force tranquille est avec moi, elle m'accompagne.

Tantot je m'arrete. Je demeure sur mon navire, toutefois mes pensees se precisent.

Je realise que rien n'arrive pour rien. Ca fait des lunes que je ne t'ai pas vu, comme des siecles. Je continue ma route, je me leve, je poursuis mon chemin.

Je m'accroche a un ideal peut-etre. On peut refaire le monde dans notre tete, et par nos gestes et paroles.

Je monte au deuxieme etage de mon navire, j'entre dans le poste de commande. Comme un fier capitaire, je prends le gouvernail de ma vie.

Sur mon navire il y a toujours une place pour vous mes chers enfants, et toi aussi mon grand.

Le navire est empreint d'amour. Malgre la distance plutot virtuelle qui nous separe, je garde le cap. Tu es le bienvenu sur le navire de ton pere quand bon te sembleras. Tu seras ou me retrouver.

mercredi 22 février 2012

Le soleil de notre matinee

Les mots ne s'envolent pas. Ils resonnent.

Nous demeurons dans la meme ville, et pourtant...

C'est comme si nous vivions tres loins l'un de l'autre.

J'essaie de le rejoindre par le cyber-espace.

Peut-etre liras-tu mon message, tu ne reponds plus a aucun de mes appels. L'amour d'un pere envers son fils n'a d'egal que la douleur que j'eprouve en ton absence.

Mon coeur est meurtri, blesse. Je suis comme le chien dont la patte est cassee, qui se releve comme il peut, qui fait son possible.

On eleve ses enfants pour les perdre, mais les blessures demeurent tres vives en nous. Chaque jour sans toi est un jour perdu. J'ose croire qu'un jour nos chemins se croiseront de nouveau, where the streets have no name.

J'ai pense sombrer dans l'abime, me detruire, sans pitie, envers moi, portant, brandissant bien haut la croix de mes peches. Ma culpabilite bien vive.

Chaque semaine on me le rappelle. Une lettre d'un avocat, un courriel remplie de haine et de mepris. Certains jours, j'ai cru etre ce qu'on projetait de moi.

J'en suis venu a croire que ce qui ne me tue pas me rends plus fort. J'ai puise en moi des sources insoupconnees d'energie.

J'ai crie bien haut et bien fort qui je suis, fier de vivre, de l'annoncer, d'etre un homme et un pere.

J'ai une opinion. Je n'abuse pas des mots, ni des paroles, car je connais leur importance et leur profonde signification.

Je porte en moi l'espoir d'un monde meilleur. Un monde ou mes enfants et moi pourront nous parler librement, sans entraves.

Ou ils connaitront et respecteront le meilleur qui sommeile en eux.

Un peu comme leur pere le fait jour apres jour. La vie est un long combat. Le soleil de la matinee ne fait que se lever.